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Cybersecurity Tech Accord concrétise le projet de Brad Smith

Suite au lancement en 2017 par le président de Microsoft des Conventions numériques de Genève, 80 entreprises tech ont déjà signé cet accord. WISeKey était la troisième. Elsa Floret (Davos)

Brad Smith, président de Microsoft.

Brad Smith, président et chief legal officer de Microsoft a introduit mercredi formellement à Davos le TechAccord réunissant 79 signataires, parmi lesquels les grands noms mondiaux de la technologie. Lorsque Brad Smith, lançait en 2017 son projet de Conventions Numériques de Genève, pour assurer la paix dans le cyberespace, la réponse des gouvernements a été unanime: le secteur technologique devait être le premier à montrer l’exemple.

Dès lors, Brad Smith a mobilisé le secteur et a lancé un appel à San Francisco en 2018 pour convaincre au moins 20 entreprises. «Un chiffre inférieur aurait été embarrassant pour démarrer», selon lui.

Sous l’impulsion de Microsoft, WISeKey, entreprise genevoise de cybersécurité figure parmi les co-sponsors de cette initiative du TechAccord – qui continue son expansion mondiale – et qui rassemble des fournisseurs de technologies de premier plan, afin de définir des principes et des engagements communs en matière de cybersécurité.

«Nous étions la troisième entreprise – première suisse – à signer l’accord. Nous sommes 79 aujourd’hui. Nous sommes honorés que Brad Smith se joigne à nous cette année à Davos pour cette discussion, lors de notre douzième édition du WISekey Davos Event avec 600 invités», déclare Carlos Moreira, CEO de WISeKey, qui anime une table ronde sur les objectifs soutenus par l’initiative.

Carlos Moreira

Parmi les autres participants figurent Guy Diedrich, vice-président et responsable de l’innovation globale chez Cisco Systems; Sanja Poonen, chef d’exploitation – opérations commerciales (COO, Customer Operations) chez VMware; Don Tapscott, CEO, The Tapscott Group Inc et Matthew Prince co-founder and CEO of Cloudflare.

Tous s’accordent à dire que le TechAccord vise un but moral. Aujourd’hui, le Cybersecurity Tech Accord accueille 11 nouvelles entreprises avec Binary House, EBRC, Entel, Eyeo, Globant, GREYCORTEX, Lirex, Northwave, Orange, Strong Connexions et VU Security, qui se sont engagés à protéger les utilisateurs et les clients où qu’ils soient.

Cette expansion globale permet de faire grandir la communauté des signataires du Cybersecurity Tech Accord en renforçant la dynamique auprès de nouveaux membres venus d’Argentine, de Bulgarie, du Chili, de République tchèque, d’Allemagne, du Luxembourg, des Pays-Bas, de Slovaquie et des États-Unis. Cette expansion prolonge l’expertise du groupe, en ajoutant également à la diversité des secteurs et des technologies représentés dans l’organisation.

«Avec le soutien de 60 gouvernements et 350 villes, nous sommes dans un momentum pour l’engagement de la protection de la démocratie», s’enthousiasme Brad Smith, qui tout en reconnaissant la responsabilité première de la tech, en appelle à une responsabilité partagée.

En adhérant à l’accord, les signataires s’engagent à œuvrer sur quatre engagements-clés:

  1. En édifiant une défense plus forte contre les cyberattaques en s’engageant à protéger tous les clients globalement, quelle que soit la motivation des attaques;
  2. en ne commettant aucune action délictueuse à la faveur de gouvernements qui voudraient lancer des cyberattaques contre des citoyens et des entreprises innocents et en protégeant ceux-ci contre l’altération ou l’exploitation de produits et services malveillants durant toutes les étapes de leur développement, de leur conception et de leur distribution;
  3. en accomplissant plus d’efforts pour responsabiliser les développeurs, les utilisateurs et les entreprises, qui exploitent le potentiel de la technologie, en les aidant à construire et renforcer leurs capacités de protection et
  4. en s’appuyant sur les relations existantes et en entreprenant des actions collectives pour établir de nouveaux partenariats, formels et informels, avec des chercheurs issus de l’industrie, de la société civile et de la sécurité. L’objectif étant d’améliorer la collaboration technique, de coordonner la divulgation des vulnérabilités, de partager les menaces et de minimiser les risques d’introduction de codes malveillants dans le cyberespace.

Depuis la création du Cybersecurity Tech Accord, les signataires ont soutenu des initiatives concernant la sécurité des courriers électroniques et du routage, la mise en œuvre de l’authentification, la signalisation et la conformité des messages au niveau du domaine (DMARC) dans leurs propres opérations et ont participé à des actions globales avec des commentaires adressés au groupe de travail de haut niveau sur la coopération numérique des Nations Unies, et en soutenant sans réserve l’Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace.

En outre, le groupe a assuré la coordination avec des organisations partageant les mêmes volontés, telles que la Global Cyber Alliance, l’Internet Society et le Forum mondial sur la cyber expertise (GFCE). Au cours des prochains mois, Cybersecurity Tech Accord va notamment continuer à organiser sa série de webinaires, qui a déjà débuté en 2019 par un exposé des meilleures pratiques pour évaluer les cyber-vulnérabilités ou les cyber-risques. Le prochain le 4 février, sera consacré aux cyberattaques sur les infrastructures.


Tags: davos2019